Né le 24 décembre 1924 dans le village
Taguemount Ledjdid dans la région d´
Ath Ddwala (Tizi Ouzou), membre Fondateur de l´Académie berbère en France, impliqué dans le mouvement nationaliste à un âge très jeune, d´abord en partie dans l´aile pro-armée de lutte et des défenseurs du charismatique
Messali El Hadj, puis dans le front national de libération (FLN), qui a mené l´Algérie à l´indépendance, officier de l´armée de libération, il compte parmi les opposants au lendemain de l´indépendance dénonçant les abus des nouveaux dirigeants Algériens (FLN).
Après la publication de son livre, "
Heureux sont les Martyrs qui n´ont rien vu" en 1963, le président
Ahmed Ben Bella l´a condamné à mort.
Il est membre fondateur du FFS (Front des Forces Socialistes) en 1963 et l´un des plus importants leaders du mouvement avant de geler son activité.
Mohand Arab était parmi les premiers à joindre la rébellion kabyle contre les autorités en 1963.
Après qu´il ait échoué, deux années plus tard, la répression était féroce, il choisit Paris comme terre d´exil et refuge d´opposition, d´où il a résumé son désaccord, avec le le président
Hocine Aït Ahmed, dans un livre intitulé "
Espoir et Trahison".
Mohand Arab Bessaoud, ardent défendeur et infatigable militant de la cause berbère et qui n´a cessé d´œuvrer pour la réhabilitation de son identité, fût l´un des fondateurs de l´Académie berbère le 10 août 1967 à Paris (
Taous Amrouche,
Amar Naroun, Si
Mohand Amokrane Khelifati, entre autres, l´avaient accompagné dans la mise en place de ce dispositif), où il contribua à la création d´activités culturelles et à la promotion des revendications et des activités de l´Académie, son bulletin "
Imazighen" est paru le 25 août 1969. Il avait défendu l´alphabet
Tifinagh, mais par dessus tout éveillé ce que l´on appelle la "conscience amazighe".
Il est l´auteur de "
l´Identité Provisoire", "
Heureux sont les Martyrs qui n´ont rien vu", "
Espoir et Trahison", il a publié aussi de nombreux ouvrages dont "
De petits gens pour une grande cause" qui est sorti à Alger.
Ses livres étaient lus secrètement par les étudiants berbères des universités algériennes, ainsi que les intellectuels.
Dans un de ses livres,
Mohand Arab Bessaoud revient sur son combat pour l’
Amazighité dans le cadre de l´Académie berbère.
En 1978, après pression du gouvernement algérien, les autorités françaises suspendent l´activité de l´Académie et demandent à
Mohand Arab de quitter le territoire français, il se réfugie par la suite en Grande Bretagne où il a vécu avec son épouse anglaise
Dorothy, et leur fils .
Le 1er novembre 1997, il a fait un dernier voyage émotif en Algérie, après des années d´exil.
Le dernier hommage rendu par ses amis a eu lieu en 1999, à la salle mutualité (à Paris).
Il est décédé le 1er janvier 2002, en Angleterre à l’âge de 78 ans suite à une longue maladie (Alzeiymer) dans un hôpital où il avait séjourné durant plusieurs années, il est enterré le samedi 18 janvier 2002, à
Akaoudj dans la commune d´
Aït Aïssa Mimoun.
Sa disparition est une grande perte pour la communauté amazigh.