Personnalité historique et politique.
Né le 26/08/1926 à
Aîn El Hammam (Tizi Ouzou), fils d´un notable musulman, son père était caïd et sa famille liée au cheikh de la zaouia du village, à 16 ans, il commence son combat en adhérant au PPA (Parti du Peuple Algérien).
membre comité central PPA-MTLD (Parti du Peuple-du Mouvement pour le Triomphe des Libertés) en 1947, responsable national de l´OS (Organisation Spéciale, qui est une branche clandestine de combat du PPA) en 1947, représentant MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) en 1951 au Caire, membre CNRA (Conseil National de la Révolution Algérienne) en 1956, CEE (Comité de Coordination et d'Exécution) en 1957, ministre d´état GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) en 1958, fondateur FFS (Front des Forces Socialistes) en 1963.
Le 1er novembre 1954, quand a éclaté l´insurrection en Algérie, ils sont neuf à en assumer la responsabilité et la destinée.
Le 22 avril 1956, il est arrêté dans un avion arraisonné en plein ciel d´Alger, conduit au geôle française où il passera sept ans.
Il s´efforça après les accords d´Evian de défendre les principes du GPRA contre les menées dictatoriales et militaristes d´aucuns.
En 1962 il est ministre d´Etat au sein du Gouvernement provisoire et élu député à la première Assemblée nationale de l´Algérie indépendante. En 1963, en désaccord avec
Ben Bella, il forme le FFS.
Le FFS est vite entré en opposition ouverte avec le régime de
Ben Bella auquel il rapprochait son caractère dictatorial.
La lutte armée, en Kabylie, sera durement réprimée et
Aït Ahmed sera arrêté en octobre 1964, ce qui met un terme au mouvement de révolte. Condamné à mort puis gracié par
Ben Bella (président à l´époque), il s´évadera de la prison d´El Harrach en avril 1966.
Il ne rentrera en Algérie qu´au lendemain des émeutes d´octobre 1988. Entre-temps, le 16 juin 1965, un accord est signé entre le FFS et le FLN (Front de Libération National),
Ben Bella souhaitant un apaisement. L´arrivée au pouvoir du colonel
Boumediene, trois jours plus tard, a replongé le FFS dans la clandestinité.
En mars 1978, il soutiendra en France une thèse de droit public sur "
Les droits de l´homme dans la charte et la pratique de l´OUA".
En décembre 1985 à Londres, face aux terribles violations des droits de l´homme en Algérie, il s´allie avec
Ben Bella (aussi en exil) pour créer un front proposant "
une alternative démocratique à la société algérienne".
Le 07 avril 1987, l´avocat
Ali Mecili inconnu de la majorité de la population algérienne, très proche d´
Aït Ahmed, est assassiné à Paris dans le hall de son immeuble du boulevard Saint-Michel, pour avoir osé rapproché
Aït Ahmed et
Ben Bella, les deux figures de la révolution algérienne. Ces deux hommes gênants, il fallait les neutraliser, mais si l´on avait touché à l´un deux, le scandale aurait été immense, donc ils s´en sont pris à celui qui les avait rapprochés, c´était un avertissement pour les deux.
Deux mois plus tard, la police judiciaire arrête
Abdelmalek Amellou, qui détient un ordre de mission qui porte la signature du "capitaine
Hassani". Ce nom est celui d´un officier de la Sécurité militaire algérienne. Déféré devant la justice,
Amellou est expulsé en procédure d´urgence vers l´Algérie, sur ordre du ministre de l´Intérieur (
Charles Pasqua). Présence d´
Aït Ahmed aux obsèques de son ancien compagnon, le 15 avril 1987 (image de droite).
Titulaire d´un doctorat en droit de l´université de Nancy,
Aït Ahmed aura passé prés de 30 ans de sa vie en exil. Il ne rentrera en Algérie qu´au lendemain des émeutes d´octobre 1988.
Se présentant aux élections cantonales de 1989, à Ath Ourtilène (qui est ma région, hélas devenue Beni Ourtilène), il est élu au premier tour, à plus de 78 % de voix.
Après l´assassinat du président
Mohamed Boudiaf en 1992, un autre compagnon de lutte pendant la guerre d´Algérie qui fut ramené par le régime et mis au pouvoir pour servir de vitrine puis assassiné à son tour dés lors qu´il commençait à s´occuper des dossiers de corruption,
Aït Ahmed s´éclipse du pays jusqu´aux élections présidentielles d´avril 1999. Aucune sécurité n´est garantie, Il décide de reprendre le chemin de l´exil.
Les événements de Kabylie 2001 ébranlent de nouveau toute l´Algérie et mettent à nu la brutalité du régime par le nombre de victimes et de disparus. Une commission d´enquête internationale est plus que jamais d´ordre d´actualité à laquelle les pays européens commencent déjà à y répondre favorablement et qui est défendue ardemment par
Hocine Aït Ahmed qui vit toujours en Suisse loin de sa terre natale. Son parti n´a pas participé aux élections de mai 2002.
Se sentant bien plus utile à l´extérieur et plus libre d´agir il multiplie les rencontres avec les institutions et personnalités internationales, les ONG, anime des conférences, des meetings pour que toute la vérité soit dite sur les événements et sur ce qu´on allait appeler bientôt la seconde guerre d´Algérie.
Il a fait des révélations, à berbère télévision, le jeudi 16.06.2005, dont voici l'
éxtrait